1 – Je suis l’chef d’une joyeuse famille
D’puis longtemps j’avais l’projet
D’emmener ma femme, ma sœur, ma fille
Voir la revue du quatorze juillet
Après avoir cassé la croûte
En chœur nous nous sommes mis en route
Les femmes avait pris l’devant,
Mois, j’donnais l’bras à belle-maman
Chacun d’vait emporter
D’quoi pouvoir boulotter,
D’abord moi, j’portais les pruneaux
Ma femme portait deux jambonneaux
Ma belle-mère comme fricot
Avait une tête de veau
Ma fille son chocolat
Et ma sœur deux œufs au plat.
(Refrain) Gais et contents
Nous marchions triomphants
En allant à Longchamp
Le cœur à l’aise
Sans hésiter
Car nous allions fêter
Voir et complimenter
L’armée française !
2 – Bientôt d’Longchamp on foule la p’louse
Nous commençons à nous installer
Puis j’débouche les douze litres à douze
Et l’on s’met à saucissonner
Tout à coup, on crie “Vive la France”
Crédié ! C’est la r’vue qui commence !
J’grimpe sur un marronnier en fleurs
Et ma femme sur l’dos du facteur
Ma sœur qui aime les pompiers
Acclame ces fiers troupiers
Ma tendre épouse bat les mains
Quand défilent les Saint-Cyriens
Ma bell’-mère pousse des cris
En r’luquant les spahis
Moi j’faisais qu’admirer
Not’ brave général Boulanger !
3 – En route j’invite quèqu’s militaires
A v’nir se rafraîchir un brin
Mais à force de licher des verres
Ma famille avait son p’tit grain
Je quitte le bras de ma belle-mère
Je prends celui d’une cantinière
Et le soir, lorsque nous rentrons,
Nous sommes tous complètement ronds
Ma sœur qui était en train
Ramenait un fantassin
Ma fille qui avait son plumet
Sur un cuirassier s’appuyait
Ma femme sans façon
Embrassait un dragon
Ma bell’mère au petit trop
Galopait au bras d’un turco !
Ajouté à la base le 8 mars 2023
Par : L'équipe CANTO
Auteur : Delormel/L.Garnier – L-C.Desormes
Date : 1886
Ce chant a connu une destinée peu commune : d’abord ovationné des boulangistes, car Paulus en modifia un vers en la chantant le soir du 14 juillet 1886 à l’Alcazar. “Moi, j’faisais qu’admirer, la fière allure de nos troupiers” devint “Moi, j’faisais qu’admirer, Not’brave général Boulanger”. Dans la salle, c’est du délire.
Puis reprise par Bourvil, ce chant n’est pas mort avec la guerre de 14-18 comme la plupart des chants patriotiques de cette époque.
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