Les filles de la Rochelle
LES FILLES DE LA ROCHELLE
Sont les filles de la Rochelle
Ont armé un bâtiment
Ont armé un bâtiment
Pour aller faire la course
Dedans les îles du Levant.
Ah ! la feuille s’envole, s’envole
Ah ! la feuille s’envole au vent !
La grande vergue est en ivoire
Les poulies en diamant
Les poulies en diamant
La grande voile est en dentelle
La misaine en satin blanc.
Ah ! la feuille s’envole, s’envole
Ah ! la feuille s’envole au vent !
Les cordages du navire
Sont des fils d’or et d’argent
Sont des fils d’or et d’argent
Et la coque est en bois rouge
Travaillé fort proprement.
Ah ! la feuille s’envole, s’envole
Ah ! la feuille s’envole au vent !
L’équipage du navire
C’est toutes des filles de quinze ans
C’est toutes des filles de quinze ans
Le capitaine qui les commande
Est le Roy des bons enfants.
Ah ! la feuille s’envole, s’envole
Ah ! la feuille s’envole au vent !
Hier faisant sa promenade
Dessus le gaillard d’avant
Dessus le gaillard d’avant
Aperçut une brunette
Qui pleurait dans les haubans.
Ah ! la feuille s’envole, s’envole
Ah ! la feuille s’envole au vent !
Qu’avez-vous, jeune brunette
Qu’avez-vous à pleurer tant ?
Qu’avez-vous à pleurer tant ?
Avez-vous perdu père et mère
Ou quelqu’un de vos parents.
Ah ! la feuille s’envole, s’envole
Ah ! la feuille s’envole au vent !
J’ai perdu la rose blanche
Qui s’en fut la voile au vent
Qui s’en fut la voile au vent
Elle est partie vent arrière
Reviendra-z-en louvoyant.
Ah ! la feuille s’envole, s’envole
Ah ! la feuille s’envole au vent !
Par : Eugénix
Histoire du chant
Les Filles de La Rochelle (ou Sont les filles de la Rochelle) est un chant de marins de la côte Atlantique de la France et du Canada,
Caractéristique des contes et des chansons de gaillard d’avant (destiné à occuper les moments de repos et de loisirs) par l’emploi de termes techniques et par l’union du rêve féerique à la grivoiserie.
Le texte actuel remonterait au plus au XVIIIe siècle, même si le thème du « navire merveilleux » est connu dès la fin du xve siècle ; la mélodie a elle été éditée en 1846.
De tradition orale, il en existe différentes versions plus ou moins grivoises. Elle fut interprétée notamment par Colette Renard, Dorothée et les Quatre Barbus.
source wikipédia