1 – Une jeune fillette de noble cœur,
Plaisante et joliette de grand’ valeur,
Outre son gré on l’a rendue nonnette
Cela point ne luy haicte dont vit en grand’ douleur. (bis)
2 – Un soir après complie, seulette estoit,
En grand mélancolie se tourmentoit,
Disant ainsi, douce Vierge Marie
Abrégez moy la vie, puisque mourir je doy. (bis)
3 – Mon pauvre cœur souspire incessament,
Aussi ma mort désire journellement.
Qu’à mes parents ne puis mander n’escrire,
Ma beauté fort empire, je vis en grand tourment. (bis)
4 – Que ne m’a-t-on donnée à mon loyal amy,
Qui tant m’a desirée aussi ay-je moy luy,
Toute la nuict my tiendroit embrassée
Me disant la pensée et moy la mienne a luy. (bis)
5 – À Dieu vous dy mon père, ma mère et mes parents,
Qui m’avez voulu faire nonette en ce couvent,
Où il n’y a point de resjouissance,
Je vis en desplaisance je n’attends que la mort. (bis)
6 – La mort est fort cruelle à endurer,
Combien qu’il faut par elle trestous passer.
Encor’est plus grand mal que j’endure,
Et la peine plus dure qu’il me faut supporter. (bis)
7 – À Dieu vous dy les filles de mon pays,
Puis qu’en cest’ Abbaye me faut mourir,
En attendant de mon Dieu la sentence,
Je vy en espérance d’en avoir réconfort. (bis)
Ajouté à la base le 3 octobre 2022
Par : Lise R.
Première apparition écrite du chant dans un recueil de Jehan Chardavoine datant de 1576. La mélodie est déjà attestée au XVème. Elle est chantée dans toute l’Europe chrétienne sous différentes versions et connaît une grande popularité jusqu’au XVIIIème. La présente version datant de le Renaissance.
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